En 589, lorsqu’il apparaît pour la première fois, le mot sorcier désigne alors un paysan. Ce n’est que bien plus tard, vers 1480, que la sorcière sera crainte et persécutée comme un être malfaisant. A l’époque du Moyen-âge, les sorcières étaient surtout des guérisseuses versées dans l’art de soigner par les plantes. Elles possédaient des connaissances très pointues sur les vertus médicinales des herbes et s’en servaient pour faire des remèdes et des onguents.
Ajoutez à cela une petite mise en scène adéquate, la crédulité et la foi des gens qui viennent les voir et vous obtenez l’image type de la sorcière telle que l’on se la représente encore aujourd’hui.
Depuis les images que l’on voit à Halloween, en passant par la fameuse sorcière du « Blanche Neige » de Walt Disney, elle est toujours représentée comme une vieille femme, bossue et très laide, toujours accompagnée d’animaux tels que le chat noir, la chouette ou encore le crapaud. Toutefois, cette image n’avait pas cours lors du Moyen-âge ou toute femme quelle qu’elle soit était susceptible d’être une sorcière.
Cela s’explique par le changement de statut des femmes au cours du XIVème siècle, l’allongement de l’espérance de vie voit l’apparition de « vieille femme » que l’art et la littérature n’ont de cesse de dénigrer et de montrer du doigt. De plus, quand l’on parle d’une belle jeune fille ce n’est plus désormais que pour démontrer sa lubricité et sa perversité naturelle.
C’est au XVIème siècle que la sorcière campagnarde se change en une personne diabolique ayant fait un pacte avec le diable.
C’est dans un contexte d’épidémie et d’instabilité politique que commença la fameuse chasse aux sorcières, qui dura près de deux siècles et fit environs 50 000 victimes.
Après les lépreux et les juifs, elles apparaissent aux yeux de la chrétienté comme les boucs émissaires idéales de tous les maux.
Tout commençait, par une rumeur, une dénonciation. Le seul crime de ces femmes ? Etre trop vieille, trop jeune, avoir une mauvaise réputation ou simplement être détestée par quelqu’un.
Une fois la soi-disant sorcière identifiée on fait appel à des spécialistes qui confirmeront les soupçons. Puis le procès démarre. L’accusée est déjà condamnée et l’on se contente de faire avouer cette pauvre femme sous la torture. Enfin vient le supplice. Que ce soit la corde ou le feu, la mort est rarement douce pour une sorcière.
Le mythe de la sorcière, à l’origine bénéfique, finit ainsi perverti par la religion et dotée d’une mauvaise réputation. Heureusement, depuis plusieurs années, les sorcières commencent à être réhabilité par un regain d’intérêt pour l’occultisme. Celles d’aujourd’hui pratiquent la Wicca et sont revenues au source du pouvoir : la nature.
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